La Camargue, mon Sine Saloum…
Je suis arrivée dans cette région inconnue pour moi et cela a été une vraie découverte de sensations, ou plutôt un rappel de sensations éprouvées dans le pays où je vis. En fait la Camargue ressemble étrangement au Sine Saloum, région du Sénégal. En effet La Camargue est construite par la main de l’homme et sa légende est inventée. Alors que le Sine Saloum est entièrement naturel et les populations qui y vivent n’ont rien transformé. Par exemple les sansouïres de Camargue sont la Mangrove du Sine Saloum.
L’humain en Camargue
Les habitants de passage ou résidents sont gitans, gardians, jeunes toreros, cavaliers passionnés, propriétaires de manade, ouvriers des salines ou commerçants méritants. En réalité peu de gens vivent en Camargue à l’année car la nature prends toute la place, notamment en raison des moustiques. En résumé c’est une région magnifique et pourtant hostile à l’homme.
Mon Travail Photographique
J’ai pu m’appuyer entre autres sur les travaux de Lucien Clergue et Joseph Koudelka.
Le vent et le mouvement sont omniprésents, identitaires et choisis dans le travail photographique que je propose. D’une part les traces des risées sur l’eau à différentes heures du jour, mais aussi la végétation animée par le vent bercent cette région. Les activités équestres et taurines donnent du mouvement et du bougé qui, saisies à basse vitesse, produisent des images artistiques.
2017 National School of Photography in ARLES
I came to this region unknown to me, it was a real discovery of sensations, or rather a reminder of sensations experienced in the country where I live. The Camargue is eerily similar to the Sine Saloum, a region of Senegal. One is built by human hands and its legend is invented, the other is entirely natural and the people who live there have not transformed anything. The swamps of Camargue are the Mangrove of the Sine Saloum. Malaria, which was contained in the Camargue in 1965, is still devastating in Senegal.
The landscapes are stunning with colors, silences and the feeling of a unique privilege is palpable. The colors of this season in the Camargue are similar to the rainy season colors of the Sine Saloum.
The transient inhabitants or residents are gypsies, guards, young bullfighters, passionate riders, herd owners, salt workers or deserving traders. It is a sublime region but hostile to man.
I was able to rely on the photographic work of Lucien Clergue and Joseph Koudelka, among others.
Wind and movement are omnipresent, specific and chosen in the photographic work I propose. The traces of a light breeze on the water at different times of the day, but also the vegetation animated by the wind lull this region. Equestrian and bullfighting activities provide movement and blur that, when captured at low speed, produce artistic images.